jeudi 20 novembre 2014
L'amazone: ☼Le grand changement☼ (suite)
L'amazone: ☼Le grand changement☼ (suite): «Merci madame!»» Chanty passa devant la femme et entra dans ses appartements privés. Pomfresh l'invita à prendre un siège d'...
☼Le grand changement☼ (suite)
«Merci madame!»»
Chanty passa devant la femme et entra dans ses
appartements privés. Pomfresh l'invita à prendre un siège d'un signe de main.
«Tu veux quelque chose à boire? Un jus de citrouille?»
«Merci, oui je veux bien!»
La rouquine attendit, les mains croisées sur ses genoux,
anxieuse. Pomfresh revint quelques minutes après, lui tendit un gobelet qu'elle
prit à deux mains et en but une gorgée avant de se lancer.
«Madame…tout à l'heure, vous avez glissé que les os
pouvaient repousser…c'est vrai?»
Son regard était si plein d'espoir, que la femme
infirmière finit par rapprocher sa chaise devant la rouquine, avant d'y prendre
place. Elle demeura silencieuse quelques secondes, puis prit une grande
inspiration.
«Effectivement Chanty, faire repousser un os est
possible, mais je ne sais pas si dans ton cas, le traitement peut être
efficace. Faire repousser un os disparut est possible mais compliqué, mais, le
faire pour un os qui n'a jamais existé…Je ne sais pas si c'est faisable, et si
oui, il faut s'attendre à une douleur atroce qui pourrait rendre fou n'importe
lequel sorcier le plus endurci. Je ne pense pas que j'accepterais de prendre un
tel risque avec toi Chanty, je suis désolée!»
Elle avait l'air sincère, mais la Gryffondor ne voulait
pas demeurer sur ce refus, elle ne le pouvait simplement pas. «Mais, je suis
forte madame, si ce moyen existe, je veux tenter le coup, je ne peux plus vivre
comme ça, j'en ai assez d'être comme cela, essayez de me comprendre!»
Bien que l'infirmière comprenne les arguments de l'élève,
elle n'était pas chaude à lui dévoiler une quelconque solution à son problème. Mais
la jeune femme n'avait pas dit son dernier mot.
«Madame Pomfresh, j'ai 16 ans maintenant et je crois être
en droit de choisir moi-même les chemins de ma vie!»
«C'est dangereux Chanty, je m'en voudrais terriblement si
je ne réussissais pas à combler tes espoirs! Comprends-moi, je ne suis qu'une
infirmière!»
«S'il vous plait Madame…»
Pomfresh réajusta son peignoir et se leva avec le visage
fermé. Chanty sentit que c'était perdu pour elle. Elle se leva à son tour,
déposa son verre encore plein. Elle avait eu un espoir, un mince espoir de
pouvoir être comme les autres, de voir un regard normal de la part des autres
élèves. Lorsqu'elle se regardait dans le miroir, elle ne se voyait pas comme
une jeune femme normale. Certes, elle avait perdu du poids sans trop qu'elle ne
s'en rende compte, elle était très jolie, sans toutefois qu'elle n'en soit
vaniteuse ou ne s'en préoccupe seulement, mais, la glace lui renvoyait toujours
le reflet de cette jeune femme handicapée, et tout ce qui lui revenait en tête,
était les paroles de Thibalt, son regard dédaigneux lors de leur affrontement
voilà maintenant longtemps.
Certes, elle était passée par-dessus cette tristesse,
mais, cette image, laide d'elle-même, avait persisté au-delà de toute raison.
Elle ne comprenait pas ce qu'Hugo lui trouvait, quand
elle se voyait dans la glace.
Revenant au présent, le visage triste, elle comprit
qu'elle n'obtiendrait pas d'aide de Pomfresh. Celle-ci était debout, bien
droite, et la regardait avec un air triste mais obstiné, signe qu'elle restait
sur son refus. La frustration monta en flèche dans le cœur de la rouquine.
«Ce n'est pas vous qui avez à vivre avec cela madame.
Malgré le respect que je vous dois, vous me voyez très déçu de votre décision.
Je vous souhaite une bonne nuit madame!»
Elle se retourna vers la porte et s'y dirigea, la mort
dans l'âme. Prenant la poignée de porte, elle la tourna et ouvrit celle-ci
tristement. Franchissant le seuil…
«Chistopher…à Ste-Mangouste…Allez voir le Docteur
Christopher…!»
Le cœur de la jeune femme fit un bon dans sa poitrine.
Sans se retourner, elle murmura un merci et referma la porte derrière elle.
samedi 8 novembre 2014
☼Le grand changement☼
Quelques semaines à peine s'étaient écoulées depuis
l'obtention du permis de vol sur balai de Chanty. Depuis, ses parents lui
avaient offert un bel éclair de feu tout neuf pour son plus grand plaisir.
Malheureusement, elle avait été recalée aux essais pour intégrer l'équipe de
Quidditch des Gryffondor. Elle n'en avait pas parlé, mais dans sa tête, il
était clair, que la raison en était son bras plus court. Pourtant, elle était
bonne, mais il était vrai, qu'une fois en pleine action, cela pourrait finir par
gêner certaines actions.
Elle était déçue, mais qu'y pouvait-elle après tout! Elle
devra mettre une croix sur la Quidditch et ce handicap était de plus en plus
lourd à porter.
Un soir, après les cours, elle dut aller à l'infirmerie
pour voir Tari, qui s'était blessée lors de l'entraînement. Entrant dans la
pièce, elle se dirigea vers le lit de son amie et s'assied à son chevet.
«Salut Tari, comment vas-tu?»
«Ma jambe me fait un mal de chien, quelle idée de se
prendre un cognard aussi! Bibine était très inquiète quand elle m'a vue tomber
de mon balai. Quelle poisse Chanty, tu aurais été bien meilleure que moi j'en
suis sur.»
L'infirmière Pomfresh arriva sur cette entrefaite. Poppy
Pomfresh regardait le demi-elfe avec un air sévère.
«Jeune fille, vous êtes chanceuse que ce ne soit que
cassé, réparer un os est beaucoup plus facile que de le faire pousser vous
savez!»
Chanty tourna la tête vers la femme, tellement vite, que
sa lourde chevelure rousse vola autour de son corps, comme une vague
déferlante.
«Vous dites que l'on peut faire repousser un os Madame
Pomfresh?»
L'infirmière s'activait autour de la jambe de son amie,
et ne répondait pas. Pour l'instant, seule comptait Tari, qui souffrait sous
les soins de Madame Pomfresh.
Selon la femme, il était possible de faire repousser un
os! Ça alors! Jamais elle n'aurait imaginé la chose possible!
Un gémissement ramena la rouquine au moment présent. Elle
lui prit la main en entendant un craquement d'os, qui fit crier la jeune fille.
«Courage Tari…»
«J'ai presque terminé mademoiselle, un dernier sort
ressoudos, et vous serez comme neuve!»
«Tu vois, c'est presque terminé et tu seras comme neuve!»
Un dernier craquement plus tard, Tari était tirée
d'affaire. Madame Pomfresh lui intima l'ordre de se reposer.
«Et vous mademoiselle Bopassant, rentrez dans votre salle
commune ou faites autres chose, mais laissez cette jeune femme se reposer,
demain elle pourra partir c'est promis!» «D'accord Madame Pomfresh, je reste le
temps de dire au revoir et je sors»
L'infirmière acquiesça et laissa les deux amies encore
quelques minutes.
«Chanty…tu l'as entendue? Faire repousser des os…c'est
possible, tu penses à la même chose que moi?»
Bien sur qu'elle pensait la même chose que croyait-elle!
Chanty rêvait d'une telle possibilité depuis toujours. À New York, dans le
monde sans magie, il n'y avait aucune solution, mais, ici, peut-être que la chose
était possible, et selon les propos de Pomfresh, elle avait un mince espoir.
Parce que oui, faire repousser un os, c'était possible, mais dans son cas à
elle, ou l'os était tout simplement plus petit, plus court… l'opération
était-elle envisageable? Elle ne le savait pas, mais elle irait aux sources. Et
pas plus tard que maintenant! Chanty se sentait tout à coup fébrile, comme si
sa dernière heure se profilait à l'horizon. Elle se leva, serra son amie en lui
souhaitant une bonne nuit, et sortit de l'infirmerie.
Une fois dans les couloirs du château, elle se dirigea
vers les appartements de Pomfresh. Une fois devant la porte, elle toqua sur le
bois et se redressa, comme si elle allait devoir combattre. Se passant une main
nerveuse dans cheveux roux, elle attendit qu'elle s'ouvre. L'attente était
interminable, quand enfin, la poignée grinça et Pomfresh ouvrit la porte. Il
était étrange de la voir sans son habit d'infirmière, et sur le coup, la
rouquine ne la reconnue pas.
«Ah! Mademoiselle Bopassant…je m'attendais à vous voir,
entrez je vous prie!»
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